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Quand parler n’est pas faire : Ministre ou Maire, il faut choisir !


François Baroin, notre maire de Troyes ( à quart temps ), notre Président d’agglo ( à quart temps ) et notre ministre ( à mi-temps donc ) de l’Outre Mer, a emploi du temps chargé depuis juin 2005. L’Outre Mer, ça devait être pépère... Mais hélas, une épidémie est arrivée... Pouvait-on la prévoir ? Quelles mesures de précautions aurait-il fallu prendre ? Celles qui sont prises sont-elles efficaces ?

Le Chikungunya touche maintenant plus de 150 000, soit près d’un habitant sur 5. L’apparition de cette maladie n’est pas récente, les premiers cas ayant été signalés en février-mars 2005 sur l’île. Cette maladie transmise par un moustique, porteur d’un virus, est surtout invalidante de part ses douleurs musculaires et articulatoires. Le gouvernement français reconnaît quand même 70 morts dus au Chikungunya. Dés avril plusieurs centaines de personnes étaient déjà atteintes. Fin décembre, on en dénombrait 4500. Il est donc certain que dès sa prise de fonction le Ministre Baroin a été alerté. On savait que la maladie se propageait par le moustique, des mesures de précautions auraient pu être prises, une information conséquente de la population aurait du avoir lieu. Hélas, il a fallu attendre mi décembre pour que la réaction du gouvernement soit perceptible. Pourquoi ? Parce que la veille sanitaire est inexistante ? Ou parce que c’est la pleine saison touristique dans l’hémisphère sud ?

Pourtant les mesures de préventions sont assez simples et connues : répulsifs, spirales, diffuseurs électriques, moustiquaires, vêtements longs, et aérosols en dernier recours. Il convient d’y associer les mesures d’hygiène consistant à supprimer tous les lieux de ponte potentiels. Mais la situation sanitaire est tout à fait hors norme pour un territoire Français : 215 décharges sauvages répertoriées, seulement 3 stations d’épuration en état pour 24 communes, de nombreux récipients divers disséminés dans les jardins, les espaces vierges constituant autant de réceptacles à larves. Ce problème lié aux déchets et à l’assainissement n’a jamais été pris à bras le corps avant qu’on se rende compte qu’il est une condition favorable à l’épidémie.

Et comme on n’a pas commencé à temps, on emploie les grands moyens. On épand des doses importantes d’insecticide dans l’écosystème sans bien savoir quelle est leur conséquence à moyen et long terme. Il n’est plus possible dans l’immédiat de pratiquer la lutte biologique et le remède pourrait donc être pire que le mal pour la faune locale. Maintenant on a envoyé l’armée, mais les soldats ne remplacent pas les fonctionnaires de l’action sociale. Ce sont en effet ces personnes qui ont éradiqué le paludisme de l’île à la fin des années 70. Il y avait 170 personnes à la DRASS en 85 et il n’y en avait plus que 40 en 2004 ! On a donc vu comment notre Baroin local il allait se débrouiller en tant que Ministre. Et là son temps de réaction a été franchement négatif pour cette île de l’océan indien. Les Verts adressent donc un "carton jaune" au néo-ministre de Loutre-Maire et lui demandent de démissionner d’un de ses deux mandats : Ministre ou Maire, il faut choisir.

mise en ligne le jeudi 23 mars 2006 , par Pascal Houplon Sans logo .


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