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Vers un urbanisme écologique à Troyes ?
Il n’existe pas une solution miracle aux problèmes que traversent notre pays et notre planète. Crise énergétique, dissolution des liens sociaux, accroissement des formes d’insécurité... les réponses à mettre en oeuvre seront complexes et nécessiteront du courage et de la patience.
A l ’échelle locale, une politique urbaine écologique peut représenter un outil parmi tant d’autres pour tenter de résoudre les crises actuelles. Dans ce domaine, le projet de Pont-Sainte-Marie (la construction d’ici quelques années d’un éco-quartier sur le site du Camp du Moulinet) va dans le bon sens. Saura-t-il tenir toutes ses promesses et ne pas être qu’un simple effet d’annonce écolo ? Nous en jugerons une fois le projet réalisé. Tels qu’ils existent dans d’autres pays (en particulier en Allemagne ou au Québec) les éco-quartiers incarnent un nouveau mode d’habitat plus respectueux de l’environnement et de l’humain.
Il s’agit bien évidemment de réduire l’impact environnemental de l’habitat. Rappelons que ce secteur est le deuxième contributeur de gaz à effet de serre. Dans ce domaine, les marge de manoeuvre pour réduire l’émission de ces gaz sont à la fois considérables et relativement faciles à mettre en oeuvre (isolation renforcée, construction bioclimatique...)
Il s’agit également de rompre avec la logique actuelle de spécialisation des quartiers qui contraint chacun à vivre de plus en plus loin de son lieu de travail, des espaces de commerces ou des zones de loisirs. Rapprocher ces différents espaces doit permettre de réduire les déplacements pendulaires (gros contributeur de gaz à effet de serre) et, cela n’est pas à négliger, d’améliorer les conditions de vie de chacun.
Il s’agit enfin, de retrouver dans ces éco-quartier de la diversité : diversité des types d’habitats (petits collectifs, pavillons), diversités des populations (jeunes, vieux, riches pauvres...). En ce sens, les éco-quartiers peuvent se révéler un outil pour retisser un lien social déchiré par les crises.
Crise sociale, crise environnementale, les éco-quartiers sont une preuve qu’une réponse écologique peut être apportée à ces questions. Les exemples en Allemagne ou au Québec prouvent également la faisabilité et la pertinence de ces modèles de vie urbaine. Ici, la ville de Troyes et l’agglomération disposent encore des friches qui sont autant des sites d’expérimentation locale d’un urbanisme écologique. Sauront-elles en faire bon usage ? Cela dépendra sans doute de notre capacité à diffuser nos convictions dans les mois prochains...
Pascal Houplon
mise en ligne le mercredi 10 mai 2006 , par Pascal Houplon Sans logo .
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