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DE L’EUROPE D’AVANT HIER... VERS UNE EUROPE SOCIALE, ÉCOLOGIQUE ET DÉMOCRATIQUE (POUR UNE VERITABLE CONSTITUTION).

Il y a un an, hier, était rejeté le TCE par les citoyens français, avant que ne les suivent les néerlandais. Il est de bon ton depuis de marteler que l’Europe est malade ! Mais celà n’est pas nouveau puisque précisément la politique appliquée depuis toujours par l’Union Européenne est la même que celle que l’on nous demandait de confirmer à travers ce TCE !

Face au réchauffement climatique, au gaspillage énergétique, au productivisme agricole, à la marchandisation de l’eau, de la terre, de l’air, de l’éducation, de la santé, de la culture, le laisser-faire est irresponsable.

Pour sauver l’Europe, beaucoup d’entre nous ont osé dire non, non à cette Europe libérale gangrenée par le dogme de la croissance. Parce qu’au contraire notre désir d’Europe est sain, nous voulons une véritable constitution qui ne traite pas des contenus économiques des politiques mais seulement des valeurs, des droits humains et fondamentaux, des règles du jeu démocratique. Nous voulons une constitution qui reconnaisse la primauté du principe d’intérêt général sur le droit de la concurrence, une constitution qui reconnaisse la primauté du principe de précaution contre la gabegie productiviste. Nous voulons des institutions qui répondent aux critères de base de toute démocratie : séparation des pouvoirs, transparence des processus de décision, un parlement qui ait le pouvoir de légiférer, de voter les recettes et les dépenses, de sanctionner l’exécutif et d’exercer un contrôle de la gestion, des choix politiques en participant notamment aux négociations internationales.

Bien loin de l’idée d’une Europe des nations, nous souhaitons une Europe fédérale, une Europe des régions, une Europe ouverte où les citoyen(ne)s, quelque soit leurs origines, puissent s’impliquer et développer une conscience européenne”.

Dorénavant, toute construction européenne devra passer par l’élaboration d’une constitution rédigée et adoptée par une assemblée élue à cet effet. La ratification devra être effectuée par un référendum organisé le même jour dans tous les pays qui en auront accepté le principe.

Parce qu’en tant que Vert je ne veux pas sacrifier l’utopie sur l’autel du réalisme, je redis, aujourd’hui encore, oui à l’Europe sociale, écologique et démocratique comme alternative à la mondialisation libérale.

Avec les Verts, il n’est jamais trop tard pour mieux faire.

Hervé MURGIER ( 26 mai 2006)

mise en ligne le samedi 27 mai 2006 , par Pascal Houplon Sans logo .