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LA RADIOACTIVITE


Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, responsable de la CRIIRAD animait le stage et les conférences. La CRIIRAD (commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité), association à but non lucratif, a été créée aux lendemains de Tchernobyl, en réaction contre les informations mensongères données aux populations par les autorités françaises.

Pourquoi ce stage ?

Si tout avait été dit au moment de Tchernobyl, nous n’en serions pas là mais ce n’est pas le cas, nos médias nous donnent l’impression que tout va bien, qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter, qu’il n’y a pas de danger...(voir article suivant : "L’Europe est-elle menacée ? ") Ce stage nous permet de pratiquer des mesures, de comprendre ce qu’est la radioactivité afin de mieux s’en protéger et d’avoir les notions suffisantes pour exercer son esprit critique face aux rapports officiels et aux données habituellement fournies.

La radioactivité c’est l’émission de particules alpha, bêta ou gamma, suite à la désintégration d’éléments instables (comme l’uranium.)
- le rayon alpha peut-être arrêté par une simple feuille de papier, il perd son énergie à courte distance et pourtant il est 20 fois plus nocif que les autres rayonnement.
- Le rayon bêta peut avoir une forte ou une faible énergie. Le compteur Geiger ne mesure que les fortes énergies.
- Le rayon gamma : c’est une onde électromagnétique très puissante, il peut parcourir une grande distance et peut tout traverser. Pour l’arrêter il faut du plomb, du béton très épais. Les pilotes des hélicoptères qui ont survolé le réacteur de Tchernobyl ont subi une irradiation externe très importante de césium 137 et en sont morts. Il y a contamination externe quand les rayons entrent directement en contact avec la peau. Il y a contamination interne quand il y a ingestion, inhalation ou injection d’éléments radioactifs.

Les causes d’irradiation :

- irradiation naturelle : cosmique ou tellurique représente 2,4 millisieverts par an
- irradiation artificielle : - L’ irradiation médicale représente 1,1 millisieverts par an - L’irradiation due aux activités humaines ( retombées des explosions nucléaires, rejets des centrales nucléaires, accidents sur ces centrales, rejets de laboratoire de recherche, médecine nucléaire etc.) n’est pas quantifiable. Le risque maximum acceptable est alors de1 millisievert par an et 20 millisieverts par an pour les travailleurs du nucléaire. Nous avons aussi mesuré, avec le compteur Geiger, des éléments radioactifs de la vie quotidienne.
- certains matériaux de construction
- un réveil avec des aiguilles luminescentes
- dans des détecteurs d’incendie
- des paratonnerres
- certains engrais riche en potasse
- certains carreaux de cuisine colorés avec un produit radioactif. Etc. Par contre on ne peut détecter la radioactivité dans nos aliments, le compteur n’est pas assez performant pour nous donner cette information. Pour conclure : Notre organisme est constitué de cellules, elles-mêmes composées de molécules qui sont la cible des rayonnements ionisants. La modification d’une seule cellule peut être à l’origine d’un cancer ou d’une anomalie génétique. Il n’y a pas de seuil en dessous duquel le rayonnement serait inoffensif.

Sur le terrain.

A Soulaines nous avons mesuré la radioactivité à environ 30 m des grilles de l’Andra, nos compteurs indiquaient, en moyenne,12 micro sieverts (le micro sievert est l’unité utilisée pour mesurer la quantité d’énergie qui va être déposée dans notre corps ).

12 micro sieverts est la mesure de la radioactivité naturelle. Au grillage nos compteurs ont alors indiqué, en moyenne 30 micro sieverts. Nous étions près du bâtiment de transit dans lequel sont déchargés les déchets radioactifs amenés par camions. D’après les résultats de l’enquête confiée à la CRIIRAD, les radiations produites au cours des transports de déchets et pendant la période de pré-stockage ne sont pas comptabilisés par l’Andra. Il y a donc sous-estimation des doses subies par les riverains et donc les risques cancérigènes encourus par la population ne seraient pas négligeables. « A la fin des années 80, lors de l’enquête publique d’autorisation de création du CSA, le futur site de stockage des déchets a été présenté à la population comme un site qui n’aurait pas besoin d’autorisation de rejets d’effluents radioactifs parce qu’il n’effectuerait aucun rejet radioactif dans l’environnement ni sous forme gazeuse, ni sous forme liquide. (décret du 4 septembre 1989) ». Or depuis 1992, des eaux d’infiltration ont été contaminées par le tritium (isotope 3 de l’hydrogène). Le fonctionnement du centre induit également des rejets radioactifs dans l’atmosphère. Certains éléments radioactifs ne sont pas mesurés par l’Andra qui a malgré tout reçu l’autorisation de rejet le 21 août 2006 par les pouvoirs publics. (voir site de la CRIIRAD pour plus d’infos)

Pour conclure les rayonnements ionisants ne sont pas détectables par nos sens, pourtant ils existent, pourtant ils représentent un réel danger. Ce stage permet d’en prendre conscience, un peu plus encore.

mise en ligne le mercredi 29 novembre 2006 , par Pascal Houplon Sans logo .


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