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8 Mars : Journée des Femmes

Dans les années 90, les Verts ont été, parmi les forces politiques, les premiers à défendre la parité en politique, (accomplie, au moins en théorie, depuis la loi de juin 2000). Plus globalement, la question de l’égalité entre les hommes et les femmes reste au centre de l’écologie politique. En effet, il n’existe pas de véritable démocratie sans une volonté et un engagement massif pour réduire ces inégalités.

Des violences insupportables

Pourtant, le chemin reste long. 1 590 000 femmes sont victimes de violences conjugales, 50 000 femmes sont victimes de viols et tous les 2 jours et demi, une femme est tuée par son compagnon ou son mari. Ces chiffres sont révoltants.

Des inégalités salariales toujours flagrantes

Dans l’univers professionnel, les femmes ont toujours davantage de difficultés à trouver un emploi à la fin de leurs études : à 25 ans, le chômage touche 20 % des hommes contre 25 % des femmes. Pour un poste équivalent, les femmes gagnent en moyenne 20 % de moins que les hommes. Et elles sont quatre fois plus nombreuses que les hommes à se trouver en situation de sous emploi, notamment avec l’essor du temps partiel : il concerne 30 % de la population active féminine contre seulement 5,5 % de la population masculine. Ces inégalités ne diminuent pas lorsque l’on monte dans la hiérarchie : une dirigeante de société en France gagne un tiers de moins que son homologue masculin ! De même les postes d’encadrement "sont aux deux-tiers occupés par des hommes".

Parité : théorie et pratique

En matière politique, si la loi sur la parité a fait avancer ce combat, il reste encore du chemin à parcourir pour faire évoluer les mentalités. En 2002, selon l’Observatoire des inégalités, les grands partis n’ont pas respecté la loi qu’ils avaient eux-mêmes votée : l’UMP n’a présenté que 19,7% de femmes et le PS 34,6%. Au contraire, les Verts frôlaient avec 49,8% la parité absolue. Les grands partis ont fait le choix de payer des amendes plutôt que de respecter la loi. Ces chiffres démontrent qu’aujourd’hui ce sont encore nos dirigeants qui tardent à modifier leurs pratiques. Conclusion : 12% seulement de femmes à l’Assemblée Nationale.

Nos propositions

Face à ces constats, les Verts proposent le vote d’une loi-cadre contre les violences faites aux femmes, permettant également un travail de prévention et de sensibilisation. Ils soutiennent également la lutte pour le droit à l’avortement que les femmes européennes mènent dans plusieurs pays (Pologne, Irlande, Chypre, Malte). En matière salariale, il s’agit de faire respecter les lois existantes à travers une obligation de résultat de programmes d’égalité professionnelle dans les entreprises. Face au temps partiel contraint, les Verts proposent d’instaurer une rémunération minimale à 66% du SMIC pour permettre l’autonomie financière des femmes. Un service public de la petite enfance serait également indispensable pour permettre aux femmes (et aux hommes !) de concilier vie familliale et vie professionnelle.

En matière de représentativité politique, la loi existante est bonne mais doit être respectée par tous si besoin en augmentant les pénalités financières. L’instauration de la proportionnelle, du non-cumul des mandats et d’un statut de l’élu permettrait également de rajeunir, féminiser la vie politique et de changer les mentalités.

L’élection présidentielle de 2007 marque un changement avec la présence de nombreuses femmes (étrangement toutes à Gauche...). Avec un électorat qu’on estime supérieur à 10% , et si la candidate Verte devenait, non pas le troisième homme, mais la troisième femme de cette élection ?

mise en ligne le mardi 6 mars 2007 , par Pascal Houplon Sans logo .