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Pour une autre politique de Santé

Les études du professeur Belpomme ont montré un lien direct entre l’augmentation du nombre de cancers et la dégradation de l’environnement. C’est entre autre la prolifération des substances chimiques dans notre quotidien (peintures, colles, produits ménagers et cosmétiques...) qui est responsable de ces nouvelles pathologies. Dernièrement les études de la MSA ont également mis en évidence une très inquiétante augmentation des troubles neurologiques, neuromusculaires, des manifestations cutanées directement en lien avec l’utilisation excessive des produits phytosanitaires. La question se pose aussi pour les OGM. Ceux-ci ont été récemment mis en cause dans un rapport de la CRIIGEN. Il a été démontré la toxicité d’un maïs génétiquement modifié (le maïs MON 863) autorisé au niveau européen. C’est la démonstration, que ce que dénoncent les Verts depuis 20 ans a une légitimité. Il y a donc urgence à protéger l’environnement pour protéger l’Homme. C’est le principe de précaution.

D’autre part, nous ne sommes pas égaux devant la santé. D’un côté, la prévention est aujourd’hui encore un privilège accessible aux plus catégories les plus aisées. De l’autre côté, ce sont les personnes les plus modestes qui sont les plus touchées par la maladie (maladies professionnelles, obésité, cancers liés à l’amiante ...).

Il s’agit donc de repenser notre système de santé. D’abord, en le recentrant autour d’une politique de prévention et d’éducation. Ensuite, en organisant une médecine de qualité accessible à tous. Pour cela, l’Etat doit s’engager davantage dans la santé publique. Il est nécessaire d’accroître l’effort financier ; car la santé n’est pas une charge mais au contraire un investissement à long terme. Il convient également, d’urgence, compte tenu de la durée des études, de former de nouveaux spécialistes sensibilisés à l’aspect préventif de la médecine afin de garantir une santé équitable.

Aujourd’hui, la santé est perçue en terme de coût économique au lieu d’être un indicateur du bon développement humain. Il s’agit donc de modifier notre relation à cette question. Les entreprises, elles-mêmes, auraient tout à gagner à la mise en place d’une politique de prévention. On connaît en effet le coût exorbitant (aussi bien humain que financier) des accidents du travail, des arrêts maladies, des maladies professionnelles... Cette charge pourrait être évitée en accentuant nos efforts sur les causes de ces maux (pollutions, stress, conditions de travail, malbouffe...) au lieu d’en traiter, aujourd’hui, les conséquences.

Avec les Verts, il s’agit d’affronter avec résolution les nouveaux risques de santé et de doter notre pays d’une politique ambitieuse en matière de prévention et de protection de l’Homme et de la planète.

mise en ligne le vendredi 6 avril 2007 , par Pascal Houplon Sans logo .