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Bilan Vert des élections législatives


Ces élections législatives terminées, il est de notre devoir de vous en faire un bilan le plus sincère possible. Avant tout, nous tenons à remercier les 3500 électeurs qui nous ont fait confiance en dépit d’un climat défavorable. Le mode de scrutin, le calendrier électoral, la nette victoire de Sarkozy, l’éparpillement des candidatures... de nombreux éléments ont participé à démotiver les électeurs. Et c’est vrai, dans notre département, l’abstention, au premier comme au deuxième tour, fut particulièrement forte.

Une campagne placée sous le signe de l’écologie et de la sobriété

Malgré tout, nous n’avons pas à rougir de notre campagne et de ces résultats. Avec des budgets extrêmement réduits (aux alentours du millier d’euros par candidat), nous avons mené une vraie campagne, active, visible et lisible. Face à nous, les candidats des grandes formations (PS, UDF, UMP, FN) pouvaient compter sur des budgets de plusieurs dizaines de milliers d’euros avec la quasi certitude d’être remboursé par l’Etat, c’est à dire par les fonds publics ! C’est donc sous le signe de la sobriété que nous avons mené cette campagne. A défaut de disposer de sommes colossales, les Verts ont donc choisi de mutualiser, de partager, de faire appel à l’ensemble des ressources, comme les logiciels libres pour concevoir les tracts ou réaliser le site de campagne. Évidemment, nous avons fait appel à des entreprises soucieuses et exemplaires en matière environnementale et sociale. Ce fut un engagement de chaque candidat Vert. A titre d’exemple, les affiches et les professions de foi ont fait l’objet d’une conception collective pour l’ensemble des candidats Verts de France. La qualité d’une campagne ne se mesure pas aux sommes dépensées. Pour nous, il s’agissait également de mettre en pratique une certaine idée de la politique : plus modeste, plus humble, plus économe, plus écolo... surtout quand les dizaines milliers d’euros investis par nos adversaires sont ceux de l’état !

3,5% : un score national honorable dans une campagne autonome

Au soir du premier tour, nous avons évidemment été déçus. Déçus par le faible score annoncé par les médias nationaux. Nous le sommes encore, car nous croyons que la préoccupation écologique a progressé depuis plusieurs années et que les Verts n’y sont pas étrangers. Nous le sommes aussi parce que les derniers scrutins (régionales et européennes) nous avaient donné des résultats encourageants (autour de 8%). Avec un peu de temps et de recul, il faut tempérer cette déception. La bipolarisation voulue et presque obtenue par les deux grandes formations (PS et UMP) a évidemment joué en notre défaveur. En réalité, lorsqu’on compare les candidatures en autonomie des trois dernières législatives (1997, 2002 et 2007), on constate que le score des Verts reste relativement stable. La différence et la baisse ressentie a pour véritable origine, non pas une désaffection de notre électorat, mais l’absence (ou le refus) d’un accord avec le Parti Socialiste. Moins de circonscriptions « réservées », se traduit nécessairement par un score global amoindri.

Année Candidats autonome  % Candidats Verts/PS  % Total candidats  %
1997 383 3,96% 29 20,15% 412 4,60%
2002 391 3,10% 60 21,60% 451 4,46%
2007 523 3,19% 6 34,02% 529 3,54%

Moderniser la vie politique par l’introduction de la proportionnelle

Il ne s’agit pas tant de mettre en cause le PS (même s’il détient une part de responsabilité) que le mode électoral qui conduit inévitablement à cette bipolarisation de notre vie politique (mais vous le comprenez, le PS et l’UMP ont tout intérêt à perpétuer cette situation). Dans un scrutin proportionnel, avec 3,5%, les Verts pourraient prétendre à obtenir 20 députés. Au lieu de cela, nous devons compter sur la mansuétude du PS pour permettre l’élection de 4 députés ! Il y a là une profonde injustice, une profonde inéquité qu’il faudra un jour résoudre si l’on veut vraiment moderniser la vie politique française.

Pour être tout à fait honnête et sincère, il nous faut également observer notre propre fonctionnement, l’image que nous donnons (pas toujours positive) dans les médias... A nous, de sortir de cette adolescence tardive pour devenir, enfin, un parti adulte et responsable.

3% dans l’Aube : un score en demi-teinte

Localement, nos scores sont finalement à l’image des résultats nationaux. Dans un département qui n’a jamais été une terre fertile pour l’écologie, nous sommes parvenus à tirer notre épingle du jeu (avec une moyenne départementale de 3%). L’Aube rattrape sont retard et, petite consolation, nous réalisons le meilleur score des Verts dans la région. Preuve, peut être, que le travail de fond, la stabilité du groupe aubois, donnent quelques fruits. Nous restons tout de même déçus compte tenu de l’investissement humain que chacun d’entre nous aura consenti à faire pendant cette campagne. Affichage, distribution de tracts, intervention auprès des entrepreneurs, des artisans, dans la presse, sur la télé locale (que nous remercions pour sa large couverture de la campagne), à la radio, sur Internet, réunions publiques... nous n’avons pas économisé notre peine et nos efforts. Ce fut, pour chacun d’entre nous, un engagement total, qui s’est ajouté à nos activités professionnelles que nous avons continué à exercer à plein temps. Face à cette réalité, les « grands » candidats, souvent déjà élus, ont pu battre la campagne à plein temps. D’autres candidatures fantomatiques n’ont existé que pour saisir les dotations publics et troubler la clarté du choix lors du premier tour.

L’exigence d’une écologie forte et indépendante

Finalement, cette campagne nous a permis de percevoir à quel point l’envie d’écologie était forte, à quel point l’exigence à notre égard était grande. Nous avons également pu constater, qu’au delà des mots et des postures, les partis productivistes (du PC à l’UMP en passant par le PS et l’UDF) demeuraient à des années lumières des préoccupations écologiques. Alternatives au transport routier, aux agro-carburants, prise en compte des crises énergétiques et climatiques, sortie du nucléaire, gestion des déchets nucléaires, décroissance de l’empreinte écologique, réduction de nos consommations énergétiques, révolution de nos modes de consommation... autant de sujets fondamentaux pour notre vie future et celle de nos enfants que nous avons été les seuls à évoquer clairement et courageusement.

L’espace existe pour une écologique politique résolument indépendante. A nous de faire grandir cet espace, à vous de nous aider, de nous soutenir lors des prochains grands rendez-vous !

mise en ligne le samedi 23 juin 2007 , par Pascal Houplon Sans logo .


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