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Le poids des charges sociales

Nous sommes en désaccord sur l’analyse et la sémantique employées. Les cotisations sociales et plus généralement les prélèvements obligatoires ne sont pas une charge. Ce sont des instruments de solidarité, des ressources qui permettent de faire fonctionner les hôpitaux, les écoles, les services publics... Bref, ce sont des éléments qui ont une valeur, une richesse sociale et collective. Ce sont des éléments qui sont à développer et non à réduire. Les pays qui ont les plus hauts taux de prélèvements (en Europe du Nord) sont également ceux dont la compétitivité des entreprises est la plus forte. Il n’y a donc pas d’opposition ou d’antagonisme entre ces deux éléments, bien au contraire.

Il est davantage question dans le programme de Dominique Voynet de conditionner, de moduler le niveau des prélèvements en fonction des impératifs sociaux et environnementaux. Une entreprise vertueuse sur le plan social et environnemental pourrait prétendre à des allégements. C’est en quelque sorte, vouloir responsabiliser les acteurs économiques que sont les PME au progrès social et la lutte contre les dérèglements climatiques.

Il ne suffit pas de signer le pacte écologique de Nicolas Hulot, de se doter d’une charte du développement durable... il faut maintenant construire les outils fiscaux pour inciter chaque acteur de la société (et les PME sont un de ces acteurs) à participer à ce défi.

En réalité, la question posée est semble-t-il, celle du coût du travail. Or, le coût du travail en France est tout à fait comparable à celui des principaux pays de l’OCDE. Il est de 38 000 euros par an et par salarié en France, contre 45 000 en Allemagne, 44 000 au Royaume-Uni, 43 000 au Danemark. (source : eurostats).

mise en ligne le jeudi 1er novembre 2007 , par Pascal Houplon Sans logo .