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visite d’un eco quartier : Fribourg

Fribourg : l’écologie à deux pas de la France

Un simple article sur un blog ne suffit pas à décrire cette ville modèle à 30 km de Colmar. Simplement voici ces quelques lignes pour donner envie d’y aller, et d’emprunter quelques idées.

Les Verts de Reims organisaient cette visite de deux jours fin octobre. Par comparaison, le "pays" de Fribourg compte 400 000 habitants dont 220 000 pour la seule ville. C’est l’équivalent de Reims et de son bassin de vie. Après cela s’arrête là, car les idées écologiques ont diffusé plus tôt que de ce côté-ci du Rhin.

Pour ce qui concerne les transports, ce qui surprend en premier c’est le nombre élevé de vélos. Il faut dire qu’il y a des pistes cyclables partout, qui totalisent 400 km. Les garages à vélo sont omniprésents, ce qui fait qu’il y a autant de bicyclettes que de Fribourgeois.

Il y a aussi le tramway à Fribourg : 7 lignes qui irriguent toute la ville, sur 30 km de lignes complétées par 270 km de lignes de bus. Ceci fait que moins de la moitié des habitants possèdent une voiture. Il y a aussi l’autopartage, bien plus développée qu’en France et un système intéressant d’abonnement valable sur toutes les communes environnantes.

Concernant l’habitat basse consommation d’énergie, il y a bien sûr des maisons et des bâtiments modèles, mais le plus intéressant ce sont les quartiers. Nous en avons visité deux : Rieselfiled et le célèbre Vauban. Dans chacun d’eux les mêmes principes de construction sont appliqués : isolation renforcée par l’extérieur, apports solaires passifs, ventilation adaptée, chauffe-eau solaire ou photovoltaïque, … Résultat : avec 50 à 80 Kwh/m², les objectifs type Grenelle sont déjà atteints !

Mais cela ne s’est pas fait en un jour. Il y avait à la fois un environnement favorable : des citoyens qui ont participé au projet et une commune dirigée par une équipe où les écologistes sont très actifs. Il faut aussi dire que la sensibilisation a commencé très tôt, dès 1975. Cette année, la victoire contre l’installation d’une centrale nucléaire a poussé la recherche sur les bâtiments et les énergies alternatives.

Et pour l’énergie, il faut bien reconnaître que ce secteur de la forêt noire a développé le cocktail gagnant : centrales solaires photovoltaïques, éoliennes, fermes produisant du biogaz et chauffage aux "pelets", ces granulés fabriqués dans les scieries voisines. Je n’ai pas signalé les chauffe-eau solaires, tellement cet équipement est répandu.

C’est dans ce domaine que la recherche est à la pointe avec de nombreuses PME et une "cité solaire" qui associées à d’autres initiatives ont permis la création de plus de 700 emplois dans ce secteur. A signaler un moyen intéressant de stocker l’énergie des éoliennes : quand il y a plus d’électricité produite que consommée, celle-ci sert à remonter l’eau dans des réservoirs construits en haut de la forêt noire, qui actionnent ensuite des turbines quand on en a besoin : résultat un rendement de 85 % ( loin des 35 % du nucléaire…).

Jean-Marc Massin

Une visite est organisée le samedi 7 février 2009 par la grange d’Eole. Pour plus d’informations, pour s’inscrire : contacter les Verts-Aube.

Annick Cordeuil : 03 25 80 80 78 Cécile Deharbe : c.deharbe@netcourrier.com

mise en ligne le samedi 29 novembre 2008 , par Cécile Deharbe .