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article paru dans Presse Troyes, mars 2009

Une tranche de bio sans (trop) de carbone

Le vœu pieux des 20% de bio dans la restauration collective d’ici 2012 aurait dû être précédé d’une aide à la conversion des agriculteurs à qui on va demander 20% de terres cultivées en bio mais en …. 2020 seulement. D’où une importation massive de bio du bout du monde. Bravo pour le bilan carbone.

Pour les cantines troyennes, plutôt qu’un repas bio de temps en temps avec des aliments venus du bout du monde, donnons tous les jours à nos enfants du pain bio complet, produit de l’agriculture auboise. Toutes les études démontrent que la consommation de pain bio complet ou semi-complet est bénéfique pour la santé.

Le pain doit être le premier pas vers une alimentation équilibrée et de qualité dans la restauration collective.

Ne reste plus qu’à convaincre Soufflet des bienfaits du bio et des circuits courts de distribution.

Self sans contrôle

Mettre en place des selfs pour les enfants du primaire pour s’adapter à leur rythme c’est accompagner un changement sociétal néfaste. Peu d’enfants déjà prennent leur repas à table en famille et moins de 8% des établissements leur laissent plus de 30 minutes pour manger. Ingurgiter vite fait son repas parce qu’il n’est pas bon je comprends mais puisque la qualité est une ambition …

On n’imagine pas un self chez un chef étoilé.

Et puis manger vite pour faire quoi après. Rares sont les écoles où le temps de cantine est aménagé. La priorité est peut-être là.

Auto motivation

Il n’est pas inutile de rappeler notre opposition au parking Libération inutile (pourquoi ajouter des places si l’objectif est de favoriser les transports en commun et le vélo), trop cher et dangereux pour l’équilibre hydraulique souterrain. Ce parking semble loin d’afficher complet.

La disparition de places de stationnement sur le site de la Zac des Trois Seine ne doit pas être une manière de remplir un parking payant. Payer le parking ou risquer un PV pour stationnement gênant ? A moins que cela ne soit une raison supplémentaire de laisser sa voiture au garage.

Quelques conseils pour les quartiers

Le découpage en 6 quartiers (la liste « Verte et Ouverte » en proposait 7) ne tient compte ni de l’histoire, ni des secteurs scolaires. Or l’école donne de la vie aux quartiers qui en manquent cruellement.

Le tirage au sort sur les listes électorales pour désigner les représentants des habitants dans ces conseils exclut d’office une partie non négligeable de la population. Oublié le slogan « de la participation naît l’intégration ».

Et puis, les débats ne seront pas publics. Dommage au vu de l’affluence aux présentations des projets de rénovation urbaine. Pour un projet comme l’éco-quartier de la Zad Chomedey qui sera mené en concertation avec les habitants, il va falloir inventer une autre instance. Ce qui va multiplier les groupes,les réunions et les risques de perte en ligne.

Tout cela n’est sans doute pas de nature à impliquer les citoyens. Mais le Maire a promis que ce projet serait évolutif. « On ne va jamais si loin que lorsque l’on ne sait pas où l’on va » disait Rivarol. Gardons donc espoir.

Mise au vert

Donner de la vie aux quartiers, créer du lien social, modifier les comportements c’est ce que vise entre autres buts le projet de jardin partagé. Un jardin où les élèves de l’école et les aînés, les jardiniers pavillonnaires et les habitants des immeubles, réapprennent à vivre ensemble, à cultiver « son » jardin.

Un jardin dont la récolte est elle aussi partagée. En alimentant pour partie, on peut l’espérer, une épicerie sociale et ainsi permettre aux plus démunis l’accès à des aliments de qualité. Et que la solidarité entre troyens prenne sens, sans stigmatisation.

« L’injustice environnementale va de pair avec l’injustice sociale » disait, il y a peu, Noël Mamère. L’écologie pour les Verts ne va pas sans justice sociale

Dominique DEHARBE (Les Verts)

Pour le groupe de Gauche

mise en ligne le samedi 2 mai 2009 , par Cécile Deharbe .

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