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Taxe carbone : mal présentée, mal acceptée


Entre les membres de partis de droite qui veulent profiter de cette taxe pour compenser la disparition programmée de la taxe professionnelle et certains à gauche qui pratiquent l’opposition systématique ou la démagogie sous forme d’irresponsabilité écologique, il y a de quoi s’interroger sur ce nouvel outil fiscal.

Ajoutons à cela le silence Michel Rocard, qui défend mollement une mesure devant nous aider à lutter contre le réchauffement climatique, qui donne plus l’impression d’être manipulé par le pouvoir sarkozyste, et il alors n’est pas étonnant que les Français soient spontanément contre ce projet gouvernemental.

Rappelons quand même ce que devrait être la taxe carbone. Prônée par Nicolas Hulot et avant lui par les mouvements écologistes, cette taxe vise à payer plus cher ce qui est émetteur de gaz carbonique, afin de réorienter les comportements vers des choix plus favorables au climat de la planète : sobriété, énergies renouvelables, transports doux, …

C’est par exemple une façon de réfreiner l’étalement urbain, en rendant progressivement le transport individuel plus coûteux. Le mieux serait une taxe carbone européenne pour éviter la concurrence au moins disant environnemental. On peut cepe,dant commencer à y réfléchir avant le sommet sur le climat de Copenhague, à l’exemple de la Suède qui a un système comparable d’un montant de 100 € la tonne. Cela serait un signal fort pour lutter contre la catastrophe climatique annoncée.

Son montant devrait être de 30 € la tonne minimum, pour aller jusqu’à 100 € en 2030. Au dessous, l’impact de la mesure est peu sensible selon ses défenseurs. Maintenant, il est sûr que le produit de cette taxe doit corriger les inégalités de revenu, mais aussi les disparités en terme d’éloignement domicile-travail. Une redistribution en fonction de ces critères est indispensable pour éviter à la fois une forme d’injustice et une impopularité du dispositif.

Mais cela ne suffit pas, car il faut proposer des alternatives aux modes de vie et de consommation les plus émetteurs de Gaz à Effet de Serre ( G.E.S. ). Une partie de cette taxe devrait donc être affectée au financement d’infrastructures telles que des trains pour la banlieue ou des bus pour le péri-urbain et aussi à l’aide à l’achat d’équipements moins polluants pour les ménages.

Ceci, afin que ceux qui seraient frappés en premier par la hausse brutale des prix de l’énergie ne le soient pas plus durement encore.

Des modifications importantes doivent donc être apportées au projet actuel :

travailler à la redistribution : car il faut que cette mesure soit acceptée pour être efficace. Les Français sont tous prêts à faire des efforts pour l’environnement à condition qu’ils n’aient pas l’impression que ce soient les plus défavorisés qui "trinquent".

taxer aussi l’électricité : car même le nucléaire contribue à émettre du CO² ( transport, construction, démantellement, traitement,... ) et le chauffage électrique comme la climatisation nécessitent des centrales thermiques fortement émettrices.

revoir le montant de cette contribution : car comme le dit Nicolas Hulot : "il faut être cohérent ( avec l’ampleur du problème ), il faut unniveau de 20 € au moins".

Surtout, il ne faut pas oublier que la menace climatique se précise. Il faut prendre de réelles mesures pour que le pire scénario ne voit pas le jour. La taxe carbone, rebaptisée Contribution Climat Energie ( C.C.E. ), est un des éléments pour lutter contre le risque d’emballement climatique. La rejeter en bloc reviendrait à "regarder la maison brûler".

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Jean-Marc Massin

mise en ligne le mercredi 9 septembre 2009 , par Cécile Deharbe Cécile Deharbe .


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