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Taxe carbone : l'écologie "Canada dry" Accueil > Environnement >

Taxe carbone : l’écologie "Canada dry"


Ça en porte le nom. ça en a la forme. Ça ressemble à la taxe carbone. Mais ce n’est pas la taxe carbone. Ou plutôt c’est insignifiant pour orienter les comportements vers des modes de consommations plus favorables au climat.

Ceci pour 5 raisons principalement :

1. Le montant d’abord. 17 € la tonne, c’est 4 à 5 centimes à la pompe. Soit moins que les fluctuations saisonnières. Donc pas de quoi inciter à consommer moins de pétrole. Le signal n’est pas clair et on a encore manqué une occasion d’orienter l’économie vers plus d’écologie, comme le font déjà les pays nordiques et la Grande-Bretagne.

2. L’électricité en est exclue, ce qui est une erreur majeure. En effet, on va encore continuer avec le chauffage électrique qui est une aberration car il n’y a que 30 % de l’énergie du combustible qui est restituée par le radiateur. De plus, cela coûte cher aux locataires les moins fortunés qui n’ont pas les moyens de bénéficier de logements suffisamment isolés.

3. Même si la restitution de la taxe existe, elle ne sera pas différente en fonction des revenus. Les hauts salaires continueront donc majoritairement à ne pas avoir conscience de la nécessité de préserver les énergies fossiles et on restera dans un système fiscal inéquitable à cause des choix de ce gouvernement.

4. L’industrie est aussi exclue du dispositif et cela pose problème car le système de quota d’émissions comporte tellement d’exemptions que cela est très insuffisant pour réduire sensiblement les gaz à effet de serre dans ce secteur. ( 20 % des émissions ). Pourtant la suppression de la taxe professionnelle était l’occasion de demander des efforts en contrepartie.

5. Enfin, la taxe aurait pu être étendue à d’autres gaz, comme le dioxyde d’azote, ou le méthane, fortement émetteur. Ainsi des secteurs comme l’agriculture ( 1/5° des émissions ) auraient pu progressivement réduire leurs émissions.

En définitive, on a une vraie "fausse taxe carbone", et certainement pas une Contribution Climat Energie.

Et le seul point clair est de tenir compte de l’éloignement et de la composition de la famille pour la redistribution. Mais le gouvernement français vient de donner un signal négatif à la veille de la conférence de Copenhague sur le réchauffement climatique.

Comment inciter les autres pays à faire face à la menace climatique quand on adopte soi-même des mesurettes, quand on n’a pas la volonté de lutter réellement ?

Je ne m’étendrai pas sur le discours sans les actes. Dans la droite ligne de celui qui regardait la maison brûler sans rien faire, le président Sarkozy nous a démontré qu’il est dans les faits plus soumis aux lobbies en place que celui qui prépare l’avenir.

J-M Massin

mise en ligne le mercredi 16 septembre 2009 , par Cécile Deharbe Cécile Deharbe .


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