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LE RETRAITEMENT DES DECHETS à LA HAGUE


Contamination

A partir du moment où il y a eu des déchets nucléaires nous n’avons pas eu le temps d’attendre la solution « miracle » venant de nos scientifiques, il a bien fallu s’en débarrasser : et pour se faire, les pays( tous les pays) ont utilisé les océans en y jetant les fûts de déchets. A partir de 1993, grâce aux actions de Greenpeace, un moratoire suspend les rejets en mer.

POURTANT, aujourd’hui, l’usine de retraitement de la Hague n’hésite pas à rejeter des EFFLUENTS radioactifs liquides grâce à une conduite sous-marine qui déverse l’équivalent de 33 millions de fûts de 200 litres dans la Manche chaque année, en toute légalité, on croit rêver.

Il existe bel et bien une contamination en mer à partir de déchets de la Hague. Les déchets liquides se dispersent au gré des courants marins. On en retrouve donc dans la Manche, dans la mer du Nord et même dans l’Arctique : ce sont du césium 37, du technicium 99 et de l’iode 129 par exemple.

Il existe bel et bien une contamination de l’air autour du site de la Hague. Greenpeace a mesuré la radioactivité grâce à des échantillonneurs suspendus à des cerfs-volants, mesures confirmées par l’Institut (officiel) de radioprotection et de sûreté nucléaire : 90 000 bq/m3alors que la moyenne dans l’hémisphère Nord est de 1à 2 bq/m3. Ces effluents gazeux ne s’arrêtent pas aux frontières (on le savait déjà) et on peut les mesurer en Suisse ou en Belgique.

Les autorités nucléaires reconnaissent la contamination de l’environnement.

Le législateur tient compte, pour fixer les normes de rejets, de l’activité de l’usine : les règles dépendent des besoins de l’exploitant. Il serait très onéreux de piéger certains radionucléides et les industiel du nucléaire français ont choisi de les rejeter en mer (comme le krypton 85). Donc le législateur accepte ces rejets.

Ces rejets sont-ils dangereux ?

Aux environs de l’usine de la Hague les rejets de faibles doses sont permanents. On n’a pas encore réalisé d’étude sur ce sujet . On se fit, pour dire que ces faibles doses ne sont pas dangereuses, à une étude épidémiologique réalisée par les américains sur les populations d’Hiroshima et de Nagasaki. Mais une explosion et ses conséquences n’ont rien à voir avec une exposition permanente à des rayonnements. Le débat scientifique actuel est de connaître l’impact de ces faibles doses sur la santé. Si l’impact est démontré alors l’industrie nucléaire va prendre du plomb dans l’aile.

« L’énergie nucléaire est une énergie propre, renouvelable, réutilisable et recyclable » d’après Anne Lauvergeon présidente du directoire d’AREVA 95% du combustible nucléaire serait réutilisable…

Une tonne de combustible ressort sous 3 formes
- 950 kg d’uranium de retraitement (URT)
- 10 kg de plutonium
- 40 kg de déchets impossibles à réutiliser (ultimes)

- Les déchets ultimes (4%) concentrent 95 % de la radioactivité et sont dangereux pendant 200 000 ans. Ils sont stockés à La Hague.
- Le plutonium (1%), associé à de l’uranium appauvri devient un nouveau combustible pour nos centrales (le mox). Une fois utilisé le mox ne se recycle pas. C’est là que s’achève le recyclage, il ne se déroule qu’une seule fois et génère des déchets encore plus dangereux.
- L’uranium de retraitement, (95%) est réutilisable s’il est enrichi, étape qui se fait en Russie…

En réalité 15% seulement de cet uranium va en Russie : 15% de l’URT parcourt plus de 8000 kms pour être ré enrichi. La matière enrichie (1,5%) revient en France mais une grande partie, la matière appauvrie, reste sur place et est stockée sur d’immenses parkings, à ciel ouvert en Sibérie à Tomsk.

85% reste en France où il est stocké à Pierrelatte. L’usage de l’URT ne sera rentable que lorsque le prix de l’uranium aura sérieusement augmenté. Il faudrait que le coût du kg d’uranium voisine autour de 600 dollars le kg pour que l’enrichissement de l’uranium soit rentable. Actuellement le coût de l’uranium est de 80 dollars le kg (janvier 2009). Alors on le garde pour des jours meilleurs.

Les matières sont peut-être recyclables à 96% mais, à l’arrivée, seulement 2,5% sont REELLEMENT recyclées . On pourrait appeler ça une publicité mensongère.

D’après le livre « déchets, le cauchemar du nucléaire » de Laure NOUALHAT, journaliste à Libération qui a fait un excellent travail , son livre et le film réalisé suite à son enquête, sont disponibles au local des Verts-Aube.

Annick Cordeuil

mise en ligne le dimanche 10 janvier 2010 , par Cécile Deharbe Cécile Deharbe .


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