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Discours introductif du 23 mai 2005


CherEs collèguEs,

Mon discours d’introduction porte sur le projet d’extension de l’Hôtel du Département.

Comme vous le savez déjà, l’écologie politique a pris position sur ce sujet. Et ceci parce que nous sommes dans une société démocratique, c’est-à-dire que nous y avons le droit d’exprimer des opinions divergentes de celles qui se veulent dominantes.

Mais aujourd’hui, je vais centrer mon propos sur des propositions réalistes, car j’ai trouvé il y a une semaine un Président de conseil général à l’écoute sur ce sujet.

Donc :
 pas de long chapitre sur la procédure retenue, même si celle utilisé par Delanoë sur les halles de paris nous aurait mieux convenu
 pas de digression sur le style par trop en opposition avec la réussite de la rue Zola
 pas de développement sur la rue Perdue, même si l’idée d’un cheminement piéton qui irait rejoindre une promenade en bord de canal est séduisante...

Je vais centrer mon propos sur les performances énergétiques attendues du futur bâtiment. Notez au passage la concession au langage libéral : il faudrait dire économie d’énergie plutôt qu’efficacité énergétique.

Il importe donc, dans un souci de laisser quelques réserves aux générations futures de construire un bâtiment qui ne soit pas énergivore, et de choisir une source d’énergie non fossile.

Il y a d’abord des considérations liées à l’épuisement des ressources naturelles.

Les énergies fossiles voient leurs réserves diminuer, et le développement économique rapide de pays comme la Chine ou l’Inde ont comme conséquence une consommation mondiale d’énergie en hausse.

Il importe donc, dans un souci de laisser quelques réserves aux générations futures de construire un bâtiment qui ne soit pas énergivore, et de choisir une source qui ne soit pas fossile.

C’est mon premier point, cherEs collègues. Je vous demande, Monsieur le Président, de veiller d’abord à l’isolation du nouveau bâtiment qui devrait être une isolation de type renforcée.

Il y a ensuite des considérations liées aux prix en hausse du pétrole.

Nous approchons de plus en plus du Pic de Hubbert. C’est-à-dire du moment où la demande de pétrole sera supérieure à l’offre. A cette période le prix du baril sera supérieur à 100 dollars. Il y a 1 ou 2 ans, on estimait que cela arriverait dans la prochaine décennie. Mais certains experts estiment que cette date être plus proche ; d’ici 5 ans.

Il y a donc en plus de l’intérêt à construire des bâtiments économes en énergie, une nécessité de ne pas choisir une source d’énergie liée au pétrole. Ceci afin que les frais de fonctionnement ne s’envolent pas. C’est mon deuxième point, cherEs collègues. Je vous demande, Monsieur le Président, de faire en sorte que l’on étudie les possibilités de chauffage avec des énergies renouvelables ou du moins non sujettes à des problèmes d’approvisionnement.

Il y a enfin toutes les considérations liées à l’environnement

Il n’est pas possible d’avoir une véritable construction bioclimatique ( d’ailleurs comment cela serait-il possible vu le peu d’expérience du département dans ce domaine ? ) En effet, il aurait fallu le prévoir en amont, avant le concours d’architectes. Cependant, tout n’est pas perdu. Sans faire un catalogue à la Prévert ( tiens il y a "vert" dans "pré vert"... ) je cite quelques possibilités :

  • Des vitrages faible émissivité pour la verrière ( il faut qu’elle soit fermée )
  • Des chauffe-eau solaire sur le toit pour l’eau chaude domestique ( on l’a fait à Ste-Savine, ça doit pouvoir se faire à Troyes )
  • Une chaufferie bois ( ça s’étudie, mais les coûts des plaquettes bois sont actuellement inférieur au gaz naturel, et il y a un aspect très positif / réchauffement climatique )
  • Des peintures naturelles ( le surcoût ne représente pas plus de 5 % du lot peinture )

Je pourrais citer d’autres aspects : toitures végétalisées comme à la DAF, puit canadien pour le rafraîchissement, etc...

C’est mon troisième point, cherEs collègues. Je vous demande, Monsieur le Président, de donner les moyens aux services pour que soient étudiées ces techniques environnementales novatrices.

Il ne s’agit pas d’une vue de l’esprit. J’ai ici avec moi les caractéristiques techniques du futur hôtel de région de l’Alsace. C’est donc faisable, et voici un tableau synthétique des caractéristiques.

Ce à quoi qu’il faut particulièrement faire attention, c’est la consommation énergétique, exprimée en Kwh/an.m². Les constructions standard, conformes à la réglementation en vigueur, la RT 2000, consomment entre 140 et 200 Kwh/m².an. Dans le cas du projet de la collectivité alsacienne, gérée par une majorité de droite, le total des consommations est estimé à 70 Kwh/m².an, soit au moins la moitié.

Dans le cas d’une construction H.Q.E. ( Haute Qualité Environnementale ) le surcoût à l’investissement (...) est vite compensé par le gain en fonctionnement

Et pour finir : combien ça coûte ?

Dans le cas de la H.Q.E., on estime le surcoût à l’investissement entre 5 et 12 %. Mais il est vite compensé par le gain en fonctionnement, qui est l’ordre de 30 à 50 %, voire plus.

Le temps d’amortissement est généralement de 12 à 15 ans. Ce qui est peu, comparé aux 50 à 100 ans que doit durer ce bâtiment. La santé financière de notre collectivité locale le permet.

Je vous demande donc ; chers collègues, Monsieur le Président, de prendre en compte les trois points suivants pour la construction future :
 étude de techniques environnementales
 mode de chauffage indépendant du pétrole
 isolation renforcée

C’est dans notre intérêt, et dans celle des générations futures, de passer à une société de sobriété.

mise en ligne le mercredi 9 novembre 2005 , par Pascal Houplon Sans logo .


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