Aller au contenu Aller à l'accueil Plan du site Rechercher Aide sur les raccourcis clavier

Environnement et Social : nier les problèmes Accueil > infos du groupe des Verts-Aube > archives > opinions >

Environnement et Social : nier les problèmes


Que s’est-il passé lors de cette séance de mai concernant la DM1 ( Décision Modificative N°1 ) ? D’habitude, ce sont des séances plutôt calmes où on propose quelques modifications au budget prévisionnel voté en début d’année civile et où chacun en profite pour exprimer sa sensibilité. Je n’avais rarement ressenti un tel climat.

Les causes de cette crispation

Quelles sont les causes de la crispation ressentie ? On ne sait pas trop. Est-ce parce qu’il ne reste plus que deux régions avec un exécutif de droite, suite au camouflet infligé à la politique libérale du gouvernement Raffarin lors des élections de mars ? Est-ce qu’indirectement, c’est parce que la majorité des départements de France est maintenant gérée par la gauche et que Philippe Adnot a été battu par Claudy Lebreton, le Président du Conseil général des Côtes d’Armor lors de l’élection du Président de l’ADF, l’Assemblée des Départements de France. Ou est-ce que plus simplement, c’est parce qu’il y a plus de conseillers généraux UMP dans l’hémicycle départemental, et qu’il faut qu’il donne des gages à une droite devenue plus dure ? On n’en sait rien, mais franchement notre position a été de plus en plus inconfortable au cours de ces deux jours. Je rappelle que nous ne sommes plus que cinq : deux Communistes, deux Socialistes et un Vert ( je me classe en effet à gauche, même si des collègues plus "traditionnels" ont des positions productivistes fort divergentes... )

Une priorité : lutter contre le réchauffement climatique

En ce qui concerne le début de séance, Philippe Adnot a fait un bref discours centré sur les orientations du Conseil général, détaillant une politique budgétaire "d’investissements pour l’avenir". Puis les deux conseillers généraux communistes, Joé Triché et Marie-Françoise Pautras sont intervenus. Ils ont rappelé qu’un certain nombre de Français en ont plus qu’assez d’une politique qui privilégie les plus favorisés, qu’ils l’ont montré lors du vote de mars et que dans notre département il faudrait envisager de mieux panser les plaies sociales. Ensuite Marc Bret a fait pointé les difficultés que connaissent les associations, et il a demandé une aide pour celles-ci, ou du moins un soutien pour gérer la paperasse administrative. C’est à ce moment que Bernard de la Hamayde, le suppléant de Philippe Adnot au Sénat, lui a répondu que les emploi-jeunes arrivant à expiration, il est normal que les associations éprouvent des difficultés de personnel, car elles en ont beaucoup employés. Il a rappellé que c’était une responsabilité de la gauche lorsqu’elle était au gouvernement, car elle n’avait pas prévu leur pérennisation. Puis il a fait un développement sur les résultats de la politique d’insertion auboise. Chiffres à l’appui, il a démontré que le RMI aubois est un de ceux qui fonctionne le mieux, car on réinsère une proportion non négligeable de personnes. C’est à ce moment que j’ai pris la parole. Dans un premier temps j’ai confirmé ses propos sur le RMI, qui n’est pas si inefficace que ça. Mais j’ai aussi rappelé ma position sur le RMA. Comme Marc Bret, je n’ai pas condamné dans un premier temps ce dispositif car il pouvait être source d’amélioration pour les plus précaires des RMIstes. Mais à condition qu’on y ajoute un réel suivi psychologique, une formation ayant pour but de combler les lacunes, et du tutorat. Et j’ai déploré qu’à l’heure actuelle on ne voit rien venir en ce sens. Mon intervention principale a consisté à demander l’étude de l’orientation des politiques départementales dans le sens de la lutte contre le réchauffement climatique, rappelant l’épisode de canicule de 2003. Pour sa première présence en séance publique, notre nouveau collègue socialiste, Daniel Lebeau, n’a pas souhaité s’exprimer en ouverture de séance.

Pour la droite, le réchauffement climatique n’est pas prouvé !

La réponse du Président Adnot a été relativement hautaine. Sa stratégie a été d’essayer de renvoyer chacun dans ses cordes, répondant aux uns et aux autres que les problèmes évoqués étaient déjà pris en compte, mais ne s’engageant jamais sur le fond des questions. Il a même précisé qu’il n’avait rien noté en face de mon nom, comme si je n’avais évoqué que des problèmes insignifiants, pour enfin dire qu’il ne fallait pas s’inquiéter pour les anciens, que tout était prêt dans les maisons de retraites... Il a ensuite reçu un appui de Nicolas Dhuicq, le nouveau Conseiller général UMP de Brienne. Ce dernier a affirmé que le réchauffement climatique n’était pas prouvé scientifiquement, argumentant qu’on ne pouvait pas prévoir la météo à 5 jours ( alors, le climat à un siècle... ) J’ai alors repris la parole pour expliquer que ce qui comptait en terme de climatologie, ce sont les moyennes annuelles. Et comme les cinq années les plus chaudes des 50 dernières années sont dans la décennie précédente, il y a bien une indication de réchauffement... Mais ça a été de mal en pis. Le président Adnot a péremptoirement qualifié mon intervention comme manquant de modestie... alors qu’il ne connaît manifestement rien au dossier de l’effet de serre. Cette attitude est quand même extraordinaire, car elle consiste à accuser autrui de ses propres défauts, en usant de sa position d’arbitre des débats ( et oui, le Président d’un exécutif est à la fois juge et arbitre en France... ) ! Si Philippe Adnot avait été modeste, il aurait réclamé des précisions et des propositions concrètes à étudier par la Commission compétente. Je précise que cette attitude est courante chez les Présidents d’exécutifs, peu habitués au débat démocratique ( il n’y a qu’à voir Baroin à la C.A.T., lorsqu’il répond à côté des questions ).

Une droite devenue méprisante

Ensuite, au cours de la même journée, un rapport visant à la réduction du temps de parole de l’opposition départementale e été proposé. Et malgré une argumentation au caractère très démocratique détaillée par Marc Bret et Joé Triché, elle a été adoptée sans qu’il manque une voix à la droite... Le lendemain, un affrontement droite-gauche a clos les débats. En effet, lors du vote du Compte Administratif, nous avons demandé à lâcher du lest sur les orientations budgétaires traditionnelles de l’assemblée ( il s’agit pour la droite locale de favoriser au maximum les investissements ). Argumentant qu’il y a des personnes qui souffrent, suite aux différentes pertes d’emplois récentes, nous avons unanimement et avec des sensibilités différentes demandé de faire un peu plus de social pour compenser cela. Divers vice-présidents sont alors "montés au créneau", et ils ont caricaturé nos propositions. Nous avons été traités d’idéologues ( comme si le libéralisme était autre chose...) On nous a expliqué qu’il y a une bonne gestion, la leur, et une mauvaise : celle que nous proposions. Cette gestion, plus orientée à gauche, conduirait le département à sa perte en augmentant le fonctionnement... On a même entendu qu’on n’y connaissait rien, qu’on n’avait pas conscience du contexte, etc... On était loin, très loin de la démocratie. On est arrivé à des caricatures de débat qui ne sont pas honorables. Vraiment, cette droite est devenue méprisante.

Et les apiculteurs peuvent attendre...

Tout à la fin, on en est arrivé à l’épisode du vœu en faveur des apiculteurs aubois. Je l’avais déposé dès le lundi matin, mais celui-ci a été étudié à la va-vite lundi soir, et on a prétexté des problèmes de forme pour ne pas le distribuer mardi matin à tous les conseillers généraux. C’est la première fois que je vois cela. Il a été expliqué que le problème était déjà résolu, et ainsi le Président ne l’a pas soumis au vote de l’Assemblée. En dehors de la séance on m’a fait comprendre qu’il ne faudrait pas utiliser les assemblées comme une tribune politique pour "se mettre en avant". C’est quand même fort, et cela signifie qu’il n’est pas possible de débattre des problèmes généraux qui ont des conséquences locales ( sauf si c’est la droite qui aborde un thème général , comme la mondialisation de l’économie et la nécessaire adaptation de la France et de l’Aube... ). Bref, on ne débat pas dans les réunions publiques, ça ne doit pas être fait pour ça. J’ai donc fini par écrire un courrier à tous mes collègues, expliquant entre autre que l’argumentaire anti-effet de serre datait de 1992, photocopie à l’appui. J’ai aussi écrit que je n’avais pas bien compris la position de la droite départementale sur les insecticides systémique ( véhiculés par la plante ), car il reste encore des stocks importants de Régent qui peuvent être utilisés. J’ai plaidé que ce que j’avais demandé n’engageait pas beaucoup le Conseil général, je n’avais demandé qu’une intervention auprès du Ministre de l’Agriculture pour qu’il maintienne son interdiction de mise sur le marché du Gaucho et du Régent. C’était vraiment le minimum, et même cela, ce n’est pas passé.

Faire de la politique, c’est prévoir l’avenir

En définitive, on a assisté à une séance mémorable du Conseil général de l’Aube, qui marque un autisme profond pour les problèmes sociaux et environnementaux de la part de la majorité de droite. Ce n’est pas grave, je continuerai à faire des propositions en faveur du développement durable, car faire de la politique, ce n’est pas seulement gérer au quotidien, c’est aussi prévoir l’avenir.

Pour plus d’informations, vous pouvez accéder à des articles détaillés sur ce site :
 Points de vue sur le RMA
 Demande concernant l’effet de Serre
 Les astuces pour réduire l’expression de l’opposition départementale
 Intervention relative à la répartition des revenus dans l’Aube et la politique du CG
 Vœu en faveur des apiculteurs aubois et esquive de la majorité départementale

Jean-Marc Massin Conseiller général du canton de Sainte-Savine

mise en ligne le lundi 31 mai 2004 , par Jean-Marc Massin Jean-Marc Massin .


Navigation


Lettres d'infos | News | Plan du site
Kiosque web |  Annuaire

Recherche



Le 09/12/2005
à 17:12:33 par
cvrdha

ALERTE : UN SENATEUR DE L’AUBE IMAGINE (...)

ALERTE : UN SENATEUR DE L’AUBE IMAGINE "LE TELETHON A L’ENVERS" : FAIRE PAYER LES FAMILLES DE PERSONNES HANDICAPEES.

Nous ne sommes ni de droite, ni de gauche, notre démarche civique, humaniste, solidaire ne vise aucun intérêt financier ou électoral dans notre département.

Alors que des milliers de nos concitoyens de l’Aube (et d’électeurs !) parmi lesquels de nombreux maires se sont mobilisé lors du Téléthon pour venir en aide aux personnes handicapées et leur famille, le sénateur Philippe Adnot a proposé de créer un Téléthon a l’envers dont le but est de taxer ces mêmes familles !

Que penser de ce 28 novembre 2005 où l’impensable est arrivé au Sénat lorsque le sénateur Adnot a proposé que l’Etat récupère sur succession les aides versées aux personnes handicapées au titre du droit à compensation du handicap, la PCH, et de l’allocation personnalisée d’autonomie ?

LE COMITE DE VIGILANCE POUR LE RESPECT DES DROITS DE L’HOMME DANS L’AUBE (CVRDHA) DENONCE L’AMENDEMENT DU SENATEUR ADNOT.

 Cette proposition signifie que la personne handicapée coûte plus cher que les autres citoyens (étrange, pourquoi en effet ne pas demander la même chose aux étudiants boursiers, aux familles polygames, aux RMIstes ??).

 Cette proposition signifie que l’Etat ponctionnera les familles qui ont mis de l’argent de côté pour l’avenir de leur enfant "différent" et plus vulnérable que les autres.

 Cette proposition signifie que l’Etat n’est plus solidaire, que le droit à compensation n’était qu’un piège diabolique car la personne handicapée est une charge pour la société.

Pour le moment, la proposition a été rejetée mais plusieurs sénateurs veulent l’examiner.

Devant cette pseudo-philosophie qui nous fait craindre l’instauration officielle d’un eugénisme d’Etat, nous vous demandons de manifester votre écoeurement directement auprès : du sénateur Adnot (p.adnot+AROBASE+senat.fr) et confirmez-nous votre envoi,

Réagir maintenant, c’est défendre nos valeurs démocratiques et civiques !

Pour le CVRDHA et le Collectif des Démocrates Handicapés cvrdha+AROBASE+cdh-politique.org Siège national : 0322431057

NB : N’oublions pas que sous l’Allemagne nazie, on demandait aux écoliers de calculer combien coûtait au Reich une personne handicapée et combien de jeunes couples aryens on aurait pu aider avec cette somme. Que ce type de pensée immonde et culpabilisante ne revienne jamais.

L’amendement n° I-296 rectifié, présenté par M. Adnot, est ainsi

libellé :

Avant l’article 29, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I.- Les sommes servies au titre des allocations prévues aux articles

L. 14-1-1 et L. 232-1 du code de l’action sociale et des familles

font l’objet d’un recouvrement sur la succession du bénéficiaire,

sur le légataire et, le cas échéant, sur le donataire, lorsque la

donation est intervenue postérieurement à la demande d’une ou

plusieurs des allocations prévues aux articles L. 114-1-1 et L. 232-1

du code de l’action sociale, ou dans les six ans qui ont précédé

cette demande. Toutefois, le recouvrement ne s’exerce que sur la

partie de l’actif net successoral qui excède un seuil fixé par

décret, et, lorsque le légataire ou le donataire est le conjoint, un

enfant, ou une personne qui a assumé de façon effective la charge de

la personne bénéficiaire, sur le montant du legs ou de la donation

qui excède le même seuil.

En cas de pluralité de legs ou donations, ce seuil s’applique à la

somme des montants des legs ou donations.

En cas d’intervention successive d’un ou plusieurs legs ou donations

et d’une succession, ce seuil s’applique à la somme du montant du ou

des legs ou donations et de l’actif net successoral.

II.- p>

legs et donations des bénéficiaires des allocations prévues aux

articles L. 114-1-1 et L. 232-1 du code de l'action sociale et des

familles> est reversée aux départements sont déterminées par décret.

III - En conséquence, l’article L. 232-19 du code de l’action

sociale et des familles est abrogé.

IV - Les dispositions du présent article entrent en vigueur à

compter du 1er janvier 2006.


Afficher le contenu dynamique RSS de Les Verts-Aube