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Le 4x4 : toujours pas bon pour les générations futures.


A l’heure où la presse locale se fait l’écho de la réussite du salon du 4 x 4 de Gyé sur Seine, nous pensons utile de faire connaître une recherche récente sur la sur-consommation, ou plutôt sur-pollution, de ce véhicule généralement inutile. Trouvée sur le site www.moteurnature.com, celle-ci conclue que ce type de véhicule rejette 20 % de CO² en plus que qu’un modèle équivalent en version berline. Donc, mis à part les forestiers ou quelques montagnards, il serait temps de réfléchir aux conséquences globales des actes individualistes.

Ainsi une BMW X5 dotée d’un moteur de 3 litres et développant 272 chevaux rejette en moyenne 260 g de CO² par km. Il faut dire qu’elle pèse 2,1 tonnes alors que son équivalente berline, la 530i, avec le même moteur, ne pèse que 1,6 tonne et voit donc ses rejets "limités" à 182 g… La différence est de 30 %, et c’est le maximum relevé. Vous me direz, a-t-on besoin de pouvoir rouler à plus de 200 an trimbalant autant de ferraille ? Il faut croire que la sensation de confort et de puissance sont des critères de choix, car au début 2004 une voiture sur 5 achetée était un 4x 4 ! Cela fait au total 5 % du parc français, même si l’engouement a enfin fléchi. Si on prend des modèles plus abordables ou plus raisonnables, comme la Renault Mégane break dCi de 150 chevaux, on a la même différence. De 144 g de CO² par km, ce qui est proche de la recommandation européenne, on passe à 186 g avec son équivalent tout-terrain, la Nissan Qashqai, qui pèse 200 kg de plus…

Nous nous demandons donc, si l’intérêt général ne devrait pas primer sur l’intérêt particulier, avec la nécessité de taxer lourdement les véhicules qui rejettent autant de gaz à effet de serre pour le seul plaisir de rouler plus haut ou plus gros. Dans les villes, et même à la campagne, ce type de véhicule ne se justifie pas. Nous ne désespérons pas que l’information et la pédagogie fasse aussi leur chemin. Mais il faudra bien aussi que chacun prenne conscience que la société de consommation crée des besoins artificiels. Il n’y a pas de jungle urbaine, ni de nécessité à se surprotéger dans des citadelles mobiles en acier. Par contre, il y a urgence à lutter contre le réchauffement climatique au lieu de céder à des achats de type compulsif.

mise en ligne le mardi 11 septembre 2007 , par Jean-Marc Massin Jean-Marc Massin .


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