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3 Millions pour sauver l’ESTAC...


De nombreux Aubois se sont interrogés sur l’opération de sauvetage du club de foot départemental, effectuée par le Conseil Général au mois de juin. Il s’agissait de racheter des terrains appartenant à l’ESTAC pour un montant de 3 millions d’euros. L’objectif officiel était d’y construire des logements de standings, mais l’objectif principal était bien de renflouer les caisses du club pour qu’il ne soit pas rétrogradé en division inférieure par la DNCG. Ce qui ne règle pas néanmoins un déficit prévisionnel plus important que prévu ( on parle d’une somme supérieure au Million d’Euro à l’automne... ).

Non sans quelques ajustements supplémentaires, l’ESTAC a ainsi réussi à conserver sa place en Ligue 2... et l’achat du terrain a pu apparaître comme une subvention déguisée.

Il n’est pas scandaleux de soutenir une équipe de niveau national, car cela contribue à faire connaître la ville et le département à l’extérieur. Mais les Verts-Aube estiment qu’il faut rester modestes. Pour la ligue 1, il faut un bassin de population plus important qu’à Troyes ( une agglo de 300 000 hab. ou un département de 600 m. ) ou un centre de formation performant ( comme Sochaux ou Auxerre ). Or nous n’avons pour le moment ni l’un ni l’autre...

Alors nous estimons que les investissements réalisés pour la rénovation du stade de l’Aube sont disproportionnés. Le stade de l’Aube a maintenant une capacité de 20 000 places, alors qu’on n’a jamais dépassé les 15 000 spectateurs et que la saison dernière a vu péniblement les 10 000 régulièrement. Sur un côut total de 16 millions d’euros, les contribuables troyens en ont supporté les 3/4 ( parité Ville Troyes / Communauté d’Agglomération Troyenne / Conseil Général de l’Aube ). C’est de l’argent en moins pour les autres sports, particulièrement les équipements des sports amateurs, ou pour d’autres investissements d’intérêt général.

Au-delà du problème troyen se pose le problème du foot-spectacle. Quand la sélection de Zidane occupe plus de place dans les médias que le plan climat pour lutter contre le réchauffement climatique, il y a à notre avis de quoi être inquiets. Quand des joueurs se transforment en panneaux publicitaires pour des salaires allant jusqu’à 1000 fois le SMIG, quand la passion remplace la réflexion, alors on n’est plus très loin des "jeux du stade". C’est pourquoi nous souhaitons que l’on arrête là la gabegie financière, avec des choix critiquables et des licenciements coûteux, pour quelques dirigeants qui ne sont pas tous des spécialistes. Et maintenant que les sommes sont engagées, il faut souhaiter que les collectivités locales aient retenu la leçon et qu’elles apportent un soutien diversifié pour tous les sports, à la fois pour les bienfaits individuels physiques et que pour les vertus socialisantes du sport en général.


N.B. : les divisions au foot
 Ligue 1 et Ligue 2 ( professionnels )
 National ( semi-pros )
 CFA ( + haute division amateur ) et CFA2
 DH (+ haute division régionale ) Dominique Deharbes et Jean-Marc Masssin

mise en ligne le samedi 6 novembre 2004 , par Pascal Houplon Sans logo .


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